Située sur la Route des Invasions, notre cité a connu au cours de son histoire sept destructions complètes avant 1914. À chaque fois, ses habitants l’ont courageusement rebâtie.
L’origine de la cité remonte pour le moins à l’époque romaine. La ville primitive était située alors sur la chaussée Brunehaut, principale voie romaine du Nord de la France. Elle se construit autour d’un pont. En 1178, la commune est officiellement reconnue. La charte donne à la ville le droit de se gouverner elle-même.
Jusqu’en 1620, Albert s’appelle Ancre. Puis, pour effacer le souvenir de ce nom qui rappelait celui d’un des plus grands aventuriers de notre histoire, Concino Concini, dernier marquis d’Ancre, Louis XIII donne à la ville le nom de son nouveau seigneur, son favori et grand fauconnier Charles d’Albert, Duc de Luynes.
Au XIème siècle, un berger découvre une statue de la Vierge dans un champ. Le culte de cette vierge miraculeuse devient très vite célèbre, puis sera quelque peu délaissé.
A la fin du XIXème siècle, dans un pays voué à la ferveur mariale, un curé-bâtisseur, Anicet GODIN, rêve pour Albert d’un sanctuaire digne de l’ancienneté du pèlerinage et adapté à l’accroissement de la population.
La construction de la Basilique commence en 1884. Des pèlerinages y sont toujours organisés, plus particulièrement en mai et septembre.
Après l’offensive anglaise du 1er juillet 1916, la situation redevient calme jusqu’en mars 1918. Le 26 mars 1918, la ville retombe aux mains des Allemands mais dès avril, les Anglais pilonnent les troupes allemandes.
Le 23 août, jour de la Libération, il ne reste plus rien de l’ancienne cité. Détruite à 90%, la ville n’est plus qu’un champ de ruines lors du départ des troupes allemandes. Commence alors la reconstruction. Menée de 1920 à 1930, elle donne un charme homogène à notre cité.
Outre ses villes jumelées, Albert honore les villes marraines de sa reconstruction après la Première Guerre mondiale : Aïn Témouchent (Algérie), Birmingham (Grande-Bretagne), Bordeaux (France) et Tien-Tsin – devenue Tianjin (Chine), par des noms de rues, une fontaine d’Aïn Temouchent dans le jardin public, des fresques dans l’hôtel de ville et les armoiries de Birmingham sur un bâtiment de l’hôpital (le pavillon de Birmingham), rue de Tien-Tsin.
La Basilique Notre-Dame de Brebières, l’Hôtel de Ville et la Gare constituent l’axe des trois clochers. Seule œuvre d’Edmond DUTHOIT, cet édifice de style néo-byzantin est surmonté d’un clocher de 70 mètres où culmine une Vierge Dorée. A l’intérieur, une chaire de marbre, des mosaïques, des vitraux signés GRÜBER, et les statues d’Albert ROZE qui méritent un intérêt particulier.
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La Vierge Dorée a contribué, bien malgré elle, à faire de la Basilique d’Albert un lieu mondialement connu. En effet, en 1915, un obus allemand percuta le dôme soutenant la statue et la fit se pencher au-dessus de la Place d’Armes, pendant la durée des hostilités. Reproduite en carte postale à de nombreux exemplaires, l’image de la « Vierge penchée » d’Albert fut envoyée à travers le monde par les soldats à leur famille. Elle témoignait ainsi de la violence et de l’horreur de la guerre.
De la Place d’Armes, on peut apercevoir les deux autres clochers : celui de l’Hôtel de Ville et celui de la gare. L’Hôtel de Ville est un bel exemple d’architecture flamande et d’intérieur art-déco. A l’extérieur, les bas-reliefs évoquent la vie laborieuse d’avant-guerre : l’agriculture et les nombreuses activités industrielles de la ville : machines-outils, métallurgie, aéronautique… La ville d’Albert a pour devise « Vis Mea Ferrum » ce qui signifie « ma force est dans le fer ».
La gare est de style architectural flamand. Un avion POTEZ 36 est accroché dans le hall en hommage à Henry POTEZ, pionnier de l’aéronautique, qui a créé en 1924 l’usine Potez de Méaulte, devenue aujourd’hui Airbus.
La Cité d’Ancre offre un centre-ville complètement rénové et fleuri où il fait bon flâner pour découvrir toute une série de boutiques de grande diversité.
Albert est aussi synonyme de distractions : cinéma, discothèque, café-théâtre, spectacles variés au Théâtre du Jeu de Paume ; ou de loisirs sportifs : piscine, tennis, pêche, randonnées pédestres…
Au chapitre de la gastronomie, les douceurs locales ont pour nom ficelle picarde, anguille fumée, bière picarde, gaufres d’Albert et bonbons au coquelicot.
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